Seule dans le gymnase

Hoshiko s'était échappée jusqu'au gymnase pour décompresser. Elle détestait l'école, voir les autres sourire la rendait malade. Elle ne souhaitait pas leur malheur au contraire mais elle les enviait, ils ne subissaient aucune pression, certains d'entre eux n'étaient pas obligés d'être toujours parfait. Elle sentait qu'elle allait étouffer dans ce lieu où tout le monde semblait aller pour le mieux. Elle soupira bruyamment.

Ils m'énervent.

Elle s'isola donc pour un moment dans le gymnase qui était vide. Bien qu'elle soit toujours en uniforme, elle se mit à danser. Pirouette, pas de chat, arabesque, elle enchaina toutes les figures une à une. Danser lui permettait d'oublier cette pression continuelle même si la danse en était la cause. Elle décompressait peu à peu, un sourire paisible s'affichait sur son doux visage. Sans besoin d'avoir mis de la musique, elle executa des figures des plus compliquées. Elle était très concentrée et oubliait tout ce qui l'entourait pendant un moment. Toujours avec le sourire, elle tenta un saut difficile et faillit se blesser. Même les meilleures se blessaient de temps en temps. Sa cheville lui faisait mal mais elle continua toujours avec sa grace naturelle.
Elle était rayonnante mais fut dérangée par la sonnerie. Elle grimaça, la sonnerie signifiait que des élèves débarqueraient. Plutôt mourir que d'être vue.

Elle ramassa son sac et se dirigea vers la sortie lorsqu'elle percuta quelqu'un. Elle murmura un faible :

Désolée.

Sa cheville lui faisait un peu mal mais dans ses yeux noirs, brillait une petite lueur, elle avait réussi son saut. Bien qu'elle boitait légèrement, ca ne l'empêcherait pas d'aller s'isoler autre part pour danser.
Elle se tourna alors vers la personne qu'elle venait de bousculer s'inclinant pour s'excuser une nouvelle fois...

*Psss ... Quel intêret ont les cours si on les sêche pas ...?*

Aoko poussa la grande porte du gymnase juste assez pour que son petit corps mince puisse entrer. Pensant pouvoir être seule, elle retint un juron en constatant que tel ne serait pas le cas. Et qui en plus ! Tamenachi qui faisait des pirouettes !! Agacée mais peu encline à s'en aller, elle se plaça dans l'ombre de la porte qui s'était silencieusement refermée. Et elle attendit. Enfin, le rat d'opéra arrêta sa danse pour se diriger vers la sortie. Aoko ne bougea pas d'un pousse ce qui eut pour résultat de se faire bousculée.

"Désolée."
- Grmml ... C'est pas tes excuses qui changeront quoi que ce soit, ballerine ... cracha l'adolescente agacée.

Ce n'était pas la peine de s'excuser une nouvelle fois car la personne en face d'elle ne voulait pas de ses excuses.
Elle soupira levant les yeux au ciel, pensant que ca lui permettrait d'économiser sa salive, c'était déjà ca.

Elle se tourna vers la jeune fille qu'elle venait de bousculer et lui fit un sourire froid tout en disant :

Pas la peine de t'énerver juste parce que je t'ai bousculé Nagashi-san.

*Ca ne t'as pas tuer que je sache*

Mieux vallait ne pas trop l'ouvrir, les élèves de ce genre cherchaient les problèmes en permanence. Moins elle parlait mieux c'était. Au fond ils se donnaient de grands airs mais ils étaient exactement comme les autres. Cependant il était hors de question pour Hoshiko de se laisser marcher sur les pieds.

Elle mit son sac sur son épaule et se dirigea vers les gradins en boitant en lançant à Aoko :

Au fait, on a toujours pas cours?

Tamenachi. Je m'énerve si je veux, t'as
saisi ? De plus, j'viens pas tout juste d'arriver alors si t'avais les
yeux ailleurs que rivés sur tes pompes, p't'être que tu m'aurais
calculé et pas rentré dedans. Ensuite, j'ai une tête à être ta
baby-sitter ? Nan ! Alors, tes question à la con ... Franchement,
qu'il y ai cours ou non, ch'uis pas persuadée que ça changerait le fait
que tu sois ici ou pas !

Aoko avait déblatéré tout
ça d'une traite, sans s'arrêter et haussant la voix par moment pour
démontrer son ton et son humeur sec.

Hoshiko haussa des épaules, pour qui se prenait cette fille?
Enfin elle n'allait pas gaspiller sa salive et son temps à lui expliquer que lorsqu'on a une passion et qu'on arrive enfin à éxecuter quelque chose qu'on tentait depuis des années, on ne faisait pas attention à ce qu'il y avait autour de soi.
C'est pour ca qu'elle restait éloignée des autres, ils pouvaient être si imbus de leur personne, si méprisables. Elle en avait plus que marre d'être bléssée par leurs fautes.
Elle se contenta seulement de murmurer :

J'étais concentrée et tu étais dans l'ombre, nimporte qui ne t'aurais pas vu.

Sur ce, elle lui fit un sourire chaleureux. Mais ses yeux avaient une expression froide voir glaciale.
Elle s'asseya sur un des gradins et retira sa chaussure, sa cheville était enflée, elle grimaça. Elle se massa la cheville mais la douleur ne disparaissait pas. Tant pis c'était supportable.

Sans lever les yeux, elle continua d'une voix douce :

Ce n'est pas parce que je suis la première personne que tu croises qu'il faut s'énerver sur moi.

Si elle avait des problèmes, elle n'avait qu'à faire comme tout le monde, aller chez un psy ou se défouler dans des salles de sport.
Enfin s'énerver comme ca, c'était surement son moyen d'évacuer la pression.

Enfin bref, désolée de t'avoir bousculée.

Elle leva la tête vers Nagashi et lui souria paisiblement une nouvelle fois. Elle n'avait pas envie de se prendre la tête. Si elle s'énervait, elles étaient partis pour se parler comme ca pendant toute la journée.

Suivant le parcours ainsi que les parôles de Hoshiko, Aoko s'adossa au mur, prenant appui avec son pied. La tirade de sa camarade terminée, Aoko soupira puis se mit à siflotter un petit air. Le silence était étouffant, aussi, pour le rompre, Aoko fixa Hoshiko avec un air dédaigneux et lui lança :

Et tu veux que je te réponde quoi à ça ? Un truc genre "nan, nan, c'est moi qui suis désolée !" ? Tu t'es plantée de personne, c'est pas Disney World ici ! Là, c'est que la dure réalité et je crois que ta cheville te le rappelle en ce moment même. Tssk ...

Enfin, Aoko bougea. Elle avança d'un pas lent vers l'estrade où était installée sa camarade. Elle s'assit à côté de sa cheville et y jeta un oeil.

Pff ... Une bande humide et très serrée devrait appaiser la douleur.

Hoshiko s'était reconcentrée sur sa cheville, elle avait écouté d'une oreille distraite les paroles de Nagashi, elle le savait bien qu'elle n'était pas à Disney sinon elle serait une princesse et un prince charmant l'aurait emmené loin de tous ces élèves.
Elle releva les yeux quand elle s'installa à coté d'elle, après s'être enervée contre elle, elle jouait les infirmières. Hoshiko continuait à masser son pied avant de finalement répondre :

Ne t'inquiètes pas, je peux supporter ca.

Elle observa Aoko un moment sans rien dire, un léger sourire apparut sur ses lèvres, sourire qu'elle effaçca aussitôt reprenant une expression froide.

Un silence glacial s'installait à nouveau et ce fut à son tour de "briser la glace" comme on disait si bien. Elle n'aimait pas trop parler aux autres, elle ne savait pas trop quoi dire. Malgré ca, elle demanda l'air de rien :

Nagashi-san, pourquoi t'étais énervée tout à l'heure?

Bon d'accord elle lui avait rentré dedans, mais nimporte qui se serait conteter d'avancer sans rien dire. Sa question était surement indiscrète et Hoshiko se préparait déjà à subir la colère de la jeune fille. Elle avait l'habitude après tout, elle supportait les caprices de sa soeur à longueur de journée.

Durant le court instant de silence, Aoko s'était alongée sur l'estrade, contemplant le plafond.
Enfin, Hoshiko prit la parôle, brisant le mutisme environnant, tellement reposant.
A l'entente du son de la voix de sa camarade, Aoko se redressa légèrement, se retenant sur ses coudes, écoutant d'une oreille attentive. La question d'Hoshiko terminée, la jeune fille se ralongea et ferma les yeux quelques instants.
Les yeux toujours clos, Aoko murmura :

J'étais pas énervée.

Elle soupira un moment, oui biensur elle n'était pas énervée, elle n'avait pas parler à Hoshiko sur un ton dédaigneux.
Enfin, ca lui évitait de devoir dire quelque chose. Elle murmura juste :

D'accord tu n'étais pas énervée.

C'est vrai que Nagashi-san semblait souvent comme ca.
Hoshiko remit sa chaussure, le gymnase était silencieux, c'était si apaisant. Tout à l'heure en entendant la sonnerie, elle avait pensé qu'elle serait dérangé par ces snob de sportifs. Tout était tranquille.
Elle sortit de son sac son agenda et le feuilleta. Evidemment ce n'était pas pour les devoirs, elle ne les faisait jamais. C'était juste pour regarder les dates des compétitions auxquelles elle devrait participer.
Au bout de quelques longues minutes, elle parla doucement et demanda :

Ca ne te dérange pas si je m'entraine?

Elle n'avait pas vraiment attendu sa réponse et descendait les gradins comme elle pouvait. Elle grimacait de douleur, sa cheville lui faisait plus mal qu'elle ne l'aurait pensé.

Aoko garda les yeux clos. Que c'était reposant, encore un peu et elle s'endormait. Il y avait de l'agitation à côté. Des bruissement de pages, du mouvement.

"Ca ne te dérange pas si je m'entraine ?"

Mais ne pouvait-elle dont pas tenir en place plus de cinq minutes ??? Aoko plaça ses mains en dessous de sa tête et soupira.

A ton aise mais c'est pas résonnable.

Ignorant la remarque de sa camarade, Hoshiko alla se placer au centre du gymnase. Il lui aurait fallut de la musique mais bon ce n'était pas nécéssaire, elle se débrouillerait.

Elle se plaça en première position et enchaina les pas. Sa cheville la faisait souffrir mais il fallait qu'elle se prépare pour la compétition sinon sa soeur s'énerverait encore une fois.
Elle se concentra et tenta une pirouette. Elle réussit seulement un demi-tour, elle s'écroula sur le sol. Elle aurait voulu pleurer de douleur mais elle n'était pas seule. Plutôt mourir que de montrer qu'elle avait mal.

Elle retira sa chaussure et se dirigea vers les gradins, tout était fini, elle pouvait dire adieu à la prochaine compétition. Sa soeur la traiterait surement de petite fille fragile, de sale gamine. Tant pis, elle se résigna en murmurant :

Pas de compèt' cette fois ci.

Elle remonta les gradins sans dire un mot et s'installa tranquillement, cherchant dans son sac son portable.

Aoko suivait du coin de l'oeil sa camarade. Cette dernière avait repris ses exercices de danse.

* Quelle imbécile j'vous jure ! *

Et ce qui devait arriver arriva. Hoshiko se fit plus mal qu'auparavant et piteuse, revint s'asseoir à sa place initiale murmurant des paroles que la jeune Nagashi ne comprit pas. Aoko ne bougea pas. Elle se contenta de lancer un "je t'avais prevenu." Sufisament audible pour être entendu.

Hoshiko trouva enfin son portable, qu'elle laissa de coté un moment pour répondre sur un ton glacial à Aoko :

Oui tu m'avais prévenu...

Certes 'était idiot d'avoir continué son entrainement mais elle était juste perfectioniste, défaut qu'il lui avait réussit jusqu'ici.

Voilà pourquoi elle ne voulait pas adresser la parole aux autres, parce qu'importe ce qu'ils disaient, c'était toujours soit pour se moquer, soit pour blesser les gens. Elle avait déjà en permanence à ses cotés quelqu'un comme ca, alors elle n'avait pas besoin que quelqu'un d'autre en rajoute.

Elle prit son portable et envoya un message à sa soeur pour dire qu'elle ne viendrait pas. Pour toute réponse, elle eut des insultes. Elle avait une folle envie de jeter son portable contre un mur, au lieu de ca elle se leva silencieusement et descendit les gradins laissant derrière elle son sac et son portable.
Elle dit calmement :

Je reviens.

de toute facon, Nagashi-san ne devait surement pas l'écouter. Elle fouilla dans les vestaires si il n'y avait un bandage. Elle n'avait pas envie de marcher jusqu'à l'infirmerie, déjà parce que sa cheville lui faisait mal et de deux, elle ne voulait pas voir les autres, elle ne voulait pas entendre leurs sarcasmes.
Elle réapparut dans le gymnase, demandant toujours froidement :

Aoko-san, tu ne sait pas si il y aurait une boite à pharmacie dans ce gymnase?

Elle allait surment se faire envoyer balader, mais au moins ca brisait ce silence.

Pathétique. Aoko la trouvait tout simplement pa-thé-tique.

Nan. Pourquoi j'saurais ça ? Tsssk ...

La jeune rockeuse s'étira faisant craquer ses articulations les unes après les autres créant une minuscule symphonie de sons pour la moins déplaisante.
Elle se redressa, faisant craquer à son tour sa colone vertébrale puis attrapa brusquement son sac à dos posé à côté d'elle, l'ouvrit avec une violence à en arracher la fermeture éclair et en sortit un sac plasique qu'elle balança à sa camarade.

C'est pas grand chose, c'est le stricte minimum.

Hoshiko leva les yeux au ciel, et voilà cette fille était tellement prévisible, elle lui avait parler comme si elle était la dernière des idiotes. Même si elle restait toujours impassible, Hoshiko avait parfois envie d'exploser.
Elle attrappa le sac en regardant étrangement Nagashi-san. C'était sympa de sa part, elle aurait pu la laisserElle regarda dedans et prit de quoi se faire un bandage.
Elle s'asseya sur un des premiers gradins et entoura sa cheville soigneusement avec la bande, elle l'attacha comme elle put avec de l'adhésif.

Elle grimpa les gradins deux à deux, et tendit le sac à Aoko.
Elle s'inclina légèrement et murmura un bref avec un faible sourire:

Arigato

Elle récupéra son sac et descendit les gradins, toujours en boitant un peu, en direction de la grande porte du gymnase.

L'adolescente resta assise après avoir rattraper la pseudo pharmacie portative.

Pas de quoi, répondit seulement Aoko.

Alors qu'Hoshiko se dirigeait vers la porte de sortie, Aoko, sans changer de position, fixa le sol, sans trop savoir pourquoi. La jeune rockeuse, croyant sa camarade sortie, commença à fredonner à voix basse, une mélodie. Aoko chantonnait, toujours à voix basse, d'une voix magnifique, qui faisait rêver. Si elle avait un talent, c'était bien celui ci, le seul. Las, elle arreta sa chanson au bout d'un temps, toujours fixant le sol avant de, machinalement, ranger son sac plastique dans son sac à dos. Enfin, elle quitta des yeux sa cible précédente avant d'attraper son sac et de se le passer à l'épaule.

Bientôt, je ne serais plus là.

Hoshiko sortait effectivement du gymnase lorsqu'elle réalisa qu'elle avait oublié son portable. Elle avait fait demi-tour lorsqu'elle entenda une faible mélodie. Elle s'arrêta cachée dans l'ombre, sans oser bouger.
C'était Aoko qui chantait? Elle tendit l'oreille sans faire un bruit, si elle la trouvait, elle s'en prendrait surement plein la tête. C'est pour cela qu'elle se fit la plus discrète possible.
Hoshiko devait bien le reconnaître, Nagashi-san avait du talent, sa voix était très belle. Pourtant elle faisait un effort pour l'écouter car elle chantait doucement.

Lorsqu'elle entendit un bruit de sac plastique, elle hésita à faire demi-tour et à aller chercher son portable. Le temps de réfléchir, elle entendit une étrange phrase de la part de sa camarade.
Elle sortit de l'ombre et avanca doucement vers Aoko :

Mon portable!

Ca c'était plus pour elle, puis elle joua l'idiote pour éviter qu'elle lui crie dessus, elle demanda froidement :

tu m'as dit quelque chose?

Aoko rougit d'un coup. BAM ! Une grande claque mentale. Elle jeta alors un regard à la fois furieux, honteux, terrorisé et même, étrangement froid et qui se voulait calme.

Ca fait longtemps que t'es rev'nue ?! Hein ?! lança la jeune fille, hurlant presque.

Le sac sur le dos, elle sauta avec empressement de l'estrade pour se retrouver face à sa camarade.

Faut ... Faut plus avoir toute sa tête pour oublier son sac.

Une fois dit, elle s'appreta à quitter le gymnase. Ah ça non, elle ne resterait pas avec elle beaucoup plus longtemps ! Tout ce qu'elle attendait, c'était ça réponse.

T'as pas intêret à me mytho, ok ?!

Hoshiko avait réussi à garder son calme jusque là, les cris pour elle ne servaient à rien. Mais là, ca devenait un peu plus difficile. Pourquoi cette fille élevait la voix? Elle chantait bien, elle ne devait pas avoir honte.
Pour oublier son portable, d'accord ce n'était pas très intelligent, mais c'était surtout parce qu'elle avait l'esprit embrouillé. Elle la regarda dans les yeux d'un regard noir.

Elle monta dans les gradins et récupéra son portable. Elle le rangea dans son sac et redescendit alors vers la sortie. Tournant le dos à Nagashi, elle lanca se voulant froide mais elle paraissait presque bléssée qu'on lui parle toujours ainsi :

Je venais juste prendre mon portable

*c'est pas parce que tu chantes bien que tu dois faire un caprice de diva.*

Vraiment cette fille, ne pouvait elle pas rester impassible sans pour autant insulter les gens?

Je suis pas ton souffre douleur ni celui des autres, j'en ai marre qu'on me crie dessus et qu'on me méprise.

Au fur et à mesure le ton avait monté, à la fin elle hurlait presque. Elle se calma, soupira et avec un sourire elle ajouta :

Maintenant c'est moi qui m'énerve, c'est nul. Désolée.
Ah et tu chantes vraiment bien, tu devrais le faire écouter aux autres.

Aoko rougit brusquement à nouveau. Serrant les points aux dernières paroles d'Hoshiko, elle bondit sur cette dernière, la soulevant par le col d'une main, la menaçant du poing de l'autre.

Espèce de .... siffla t'elle, rouge de rage et de honte.

Sa respiration était haletante, ses épaules se soulevaient à ryhtme rapide et régulier. Sa tension retombant lentement, Aoko lança Hoshiko qui attérit sur les fesses un peu plus loin que sa position originelle.

Répète ça à qui que ce soit et ce sera pas pour ta cheville que tu devras aller à l'hosto !! lui cracha t'elle, toujours furieuse. Franchement, je te le conseille pas !

A essayer d'être gentille, Hoshiko avait failli s'en prendre une. Elle avait bien envie de mettre une claque à Nagashi, rien que pour la calmer ca n'aurait pas suffit. Mais ce n'était pas le genre d'hoshiko de chercher les problèmes.
Qu'est ce qu'elle voulait? Que finalement on lui dise qu'elle ne chantait pas bien, même si elle n'avait rien dit, elle serait probablement par terre à l'heure qu'il l'était.

La collégienne se releva difficilement, en plus de sa cheville, elle avait maintenant mal au dos. Elle répondit toujours aussi calme :

Pourquoi j'irais parler à ces imbéciles, et puis pourquoi je devrais parler de Toi? Excuse moi mais tu n'es pas le centre du monde, les gens ne parlent pas de toi en permanence.

Son ton de voix était glacial, mais dans ses yeux il y avait de la réèlle tristesse. La prochaine fois, elle ne dirait plus rien, elle se refermerait sur elle même. Au fond c'était la meilleure solution.

J'étais dans ce gymnase avant toi, tu es venue, si tu ne voulais pas de compagnie, t'avais qu'à repartir.

Hoshiko ne s'énervait pas, elle disait ca calmement. Rien n'était plus désagréable que les cris.
Elle se dirigea en clopinant près de la grande porte, remettant son uniforme correctement. Elle soupira :

Peut être que si tu étais plus sympa...pourquoi t'as besoin de te défouler sur la première venue? T'as jamais essayé de parler à quelqu'un sans l'envoyer promener, tu t'es jamais dit que tu blessais les autres en faisant ca?

*Même si toi t'es bléssée, les autres ont assez de problèmes, ils n'ont pas besoin de subir ca.*

Elle ne voulait pas être méchante, mais elle était sure que si Nagashi faisait des efforts, elle au moins pourrait avoir plus d'amis. Soulagée d'avoir refouler sa colère sans s'être emportée, elle resta sur place.

Ah oui, peace and love aussi ? Miss Tutu rose, t'es pathétique ! De la compagnie, j'en ai pas besoin, de la compassion, j'en ai pas besoin, j'ai besoin de rien tu vois ?! Parler aux gens sans les envoyer chier ? Agaçant alors j'ai trouvé mieux, j'gratte pas l'amitié ! Tu d'vrais t'y mettre aussi, ce serait une bonne idée !

De l'entendre lui faire la morale l'agaçait mais plus encore, elle lui rappellait Kaito. Ou était-il celui là ? Le seul a qui elle avait serainement discuté pendant de longues heures, sont siamois, son jumeau. Une larme glissa sur la joue d'Aoko. Ignorant la présence de sa camarade, elle calma d'une quantité minime, sa colère d'un grand coup de pied dans le mur.

Hoshiko leva les yeux au ciel, gratter l'amitié et puis quoi encore? Aoko oubliait un peu vite que c'était elle qui était venu dans le gymnase alors qu'elle y était déjà! Et puis la traiter de tutu rose? Elle avait quel age? C'était puéril.
Elle continua sur le même ton froid que d'habitude :

Si tu voulais pas de compagnie, fallait pas rester dans le gymnase! J'y étais déjà, t'aurais pu aller passer ta colère ailleurs...

Elle soupira, et jeta un coup d'oeil à sa camarade. Non, ce n'était pas possible, elle pleurait? Pourquoi, Ca aurait du être hoshiko qui devait pleurer, elle s'était bléssée comme une idiote et se faisait crier dessus.
Elle ne comprenait pas, enfin si, elle pensait savoir pourquoi Aoko réagissait comme ca. Sa colère cachait ses sentiments, enfin bref, elle n'était pas là pour une psychanalyse.
Elle demanda doucement :

Pourquoi tu pleures maintenant?

Elle était vraiment surprise qu'une fille dans son genre puisse pleurer devant quelqu'un d'autre.

» Dans son endroit favoris.
» Avec Ekichi dans sa chambre.