S'échappe

Mako marchait assez vite pour rejoindre le hall, ses talons claquaient contre les dalles de l’entré tandis que, toujours accroché au bras de Yukiko, elle gardait un sourire crispé. L’avait elle cru tout il y a quelque seconde ? En tout cas si elle, s’était trouvé à la place de sa camarade, elle aurait tout de suite vu le pot au rose et aurait éclater de rire aux éclats devant le mensonge énorme qu’elle avait promulgué… Elle détestait se retrouver comme ça, elle se sentait si stupide… Bon très sérieusement la journée avait mal commencé, elle s’était engouffrée dans un jeu et elle s’était perdue elle-même. Elle ralentit un peu et soupira, jetant un regard vers la porte, puis lançant un peu plus froidement.

- Désolé, mais ce garçon est vraiment lourd quand il veux…

Elle n’était plus d’humeur à jouer, sérieusement, cette histoire l’avait mise en rogne, elle était passée pour une bonne poire, elle haïssait cette sensation d’avoir honte d’elle-même. L’idole lâcha le bras de sa camarade et s’avança vers son casier qu’elle ouvra d’un geste las. Bon et maintenant, comment se débarrasser du boulet ? Au point ou elles en étaient… Autant faire durer la chose toute la journée, ça permettra de flatter l’égaux de Yukiko pour qu’elle redescende encore mieux s’écraser par la suite… Elle inventerait des problèmes que la sainte s’efforcerait à résoudre, elle continuerait à évaluer ses talents d’artistes et puis voilà… Même si cette petite aventure lui avait laissé un goût amer.

- Shiharai-San… Je peux t’appeler par ton prénom ? Après tout on est plus proche maintenant….

Elle appuya son dos contre son casier, portant toujours d’une main son sac de cour, de l’autre un livre qu’elle avait collé contre sa poitrine. Parfaite pose pour un magazine, elle était à croqué avec son petit air fatiguée qu’elle venait de se donner…

- Des fois je donnerais tout pour être une fille tout à fait ordinaire tu sais…Ce garçon par exemple, ne l’approche pas, l’autre jour, justement à la fête, il m’a fait des propositions assez… Gênante. Je lui ai demandé, « Mais… Mais pourquoi moi ?! » et il a répondu « Juste parce que tu es connu ». Les gens qui s’approchent de moi… Généralement ne vienne que pour ce motif.

Elle baissa piteusement la tête, elle arriva même à avoir de (fausses) larmes dans les yeux. Elle avait de nouveau mentit, Roka ne lui avait JAMAIS dit une chose pareille, vu que c’était elle en plus qui demandait ses services, mais elle ne voulait pas que Yukiko aille le voir. Pour la suite, il y avait une part de vérité, les gens ne venaient la voir que d’un point de vue intéressé, mais elle s’en fichait, car de toute manière, elle haïssait et maudissait ses personnes.

<< Oui! Biensur, tu peux m'appeler par mon prénom, ça me ferait même très plaisir! >>

Horrible! Quelle naïveté! Comment pouvait-on se laisser avoir d'une manière si stupide?

<< Mais c'est horrible! Je ne le regarderais plus de la même façon! J'éspères qu'il ne t'a rien fait! >>

La pauvre... Elle pleurait même... Mais en fait la pauvre dans l'histoire c'était Yukiko, une pauvre imbécile qui croyait ce qu'on lui disait et qui se laissait vulgairement embobiner...

<< Quelle méchanceté! Moi je t'apprécies pour ta gentillesse et non pour les bonnes mines que tu as sur les photos! Ne t'inquiètes pas, maintenant tu peux compter sur moi ! >>

- C’est gentil… !

Murmura Mako en relevant les yeux, laissant volontairement voir ses jolis yeux tout mouillés. Mais, elle fit mine du contraire en s’empressant des les essuyer.

- Excuse moi Yukiko, un petit moment d’égarement !

Bon, quel fin réservé à cette fille… ? L’humilié en public ? Dire aux autres qu’elle se fichait d’elle mais que l’autre la suivait comme un brave toutou ? Mentir, comme elle l’avait fait pour Roka ? Ou un beau jour l’ignorer, lui demandant « on s’est déjà parler ? » avec un petit sourire en coin. Mako ne supportait pas les gens trop sucré comme cette bonne poire de Yukiko, pourquoi… ? Bof, bonne question, au fond elle, elle savait qu’elle avait la réponse mais elle voulais se la cacher. Peut être tout simplement parce que la gentillesse lui faisait peur… On l’avait forcé à être une jeune fille parfaite, depuis cette image la répugnait. Personne ne pouvait être parfait ! Alors ses principales cibles devenaient ceux qui le paraissaient.

* Je suis vraiment une garce... *

Bon… Retour à nos moutons, cette fille était vraiment trop facile à manipuler, ça en devenait ennuyant, que faire… ?

- C’est réciproque, tu peux compter sur moi aussi Yukiko, tu le sais un… ?

Lui tirer quelque informations qu'elle serait succeptible de conaitre... ?

- Tu t'entends bien avec les gens de la classe toi...?

Un sujet en amenerait un autre, elle commença donc en lançant celui ci...

Yukiko était plutôt discrète en classe, elle ne pouvait pas dire qu'elle les aimait ou qu'elle ne les aimait pas. Pour la plupart, elle ne leur avait jamais parlé...

<< Il y en a des sympas! Mais j'ai peur de m'approcher d'eux. >>

Elle avait peur? C'était si mignon... Si con oui! Quelle aveugle! Mais après avoir été la tête de turque, frappée par tout le monde, on a forcément un peu peur, ou alors on prend de l'assurance, ce qui n'était pas le cas de Yukiko.

<< On peut pas dire qu'on ait une classe où on dance tous main dans la main! Souvent ils sont de mauvais humeur et je n'ose pas les approcher... La plupart me font très peur, prends comme exemple Domeki, on ne sait jamais dans quel état il est ou alors Aoko... Elle je n'oses même pas l'approcher! >>

Et d'être rejetée! Mais elle ne le dit pas.

<< Et toi? Excepté Roka tu penses quoi des autres? >>

Pauvre petite fille sans défense qu'elle était...

Mako n'eut pas le temps de répondre qu'une demoiselle s'était déja incrustée entre les jeunes filles.

Heeello, Mako-chan ! claironna Mika.

Elle jeta un bref coup d'oeil à Yukiko haussa les sourcils puis les épaules avant de se tourner vers sa camarade et de lui lancer platement :

Oh. Salut. Tu m'accordes une minute ?

Cela sonnait d'avantage comme ordre que comme une question de toute manière, elle ne laissa pas la collègienne y répondre qu'elle s'approchait déja de Mako.

C'est quoi ça ? demanda t'elle silencieusement, exagérant le mouvement de ses lêvres afin de bien être comprise à défaut d'être entendue.

La salle de classe.

Eikichi tenait toujours Joji par la main. Il atterit devant les deux bombes Mika et Mako et non loin se trouvait la mignonne petite Sakura. Il alla quand-même voir les deux canons et leur dit:
<< Bonjoooour les copines! Vous êtes super sexy! Bien roulées, c'est clair! >>

Puis il prit une voix de tapette mielleuse et lanca à Yukiko:
<< C'est... C'est horrible! Quelqu'un est tombé des escaliers! Il y a du sang, partout, partout, partout, partout! Vite, sors les clés de l'infirmerie et va les aider! >>

Elle les chercha quelques instants, elles se trouvaient dans sa poche. Les voyant dépasser, il lui arracha et dit:
<< Mais vite, vite! >>

Elle courut voir, mais revint vite car il n'y avait rien.
Mais là ils s'étaient deja éclipsés.

L'infirmerie.

Mako n’avait pas pu répondre que Mika était déjà arrivé à leur hauteur. Egal à elle-même, elle ignora tout bonnement le jouet Yukiko et la prit à part pour lui demander clairement « C’est quoi ça ? ». L’idole adorait l’emploi du « ça », ça accentuait le côté objet vivant et non personne que normalement elle aurait du mérité. Mais déjà déboula les frères Makoto, numéro de cirque à eux tout seul, Mako leur jeta un regard intrigué et à la fois froid, restant impassible mais soupirant de fureur quand Eikichi leur lança un « Bonjoooour les copines! Vous êtes super sexy! Bien roulées, c'est clair! ». Elle tenta de l’ignorer, mais quand elle s’aperçu qu’il s’approchait de Yukiko, elle dédaigna de suivre un peu leur conversation. Un blessé ? Et il était ou son blessé ? Si il y avait vraiment « du sang dans tout les escaliers une meute d’élève se seraient précipité en ricanant du sort du pauvre maladroit. Yukiko s’était encore fait berné… ! Elle se tourna enfin vers Mika, malgré que cette dernière soit déjà grande, Mako la dépassait un peu, il fallait dire qu’en plus aujourd’hui ses talons était d’une taille vertigineuse…

- Ca comme tu l’as dit si bien, c’est ma nouvelle grande copine !

Elle souria bêtement pour accentuer l’ironie, puis repris son air froid, celui qu’elle abordait naturellement dans ses habitudes, avant de murmurer.

- Je m’amuse, c’est tout. Et ne te mêle pas à ça je fais se que je veux ! Mais de toute façon elle est tellement facile à berner qu’elle en devient ennuyeuse.

Elle retourna auprès de Yukiko en tirant un peu Mika et demanda aux deux jeunes filles.

- Bon, et si on montaient dans la salle de classe maintenant ?

Yukiko revint et dit d'un air ridicule, avec une tête de manga, pointant les escaliers du doigts:
<< Hey! Il y a personne qui est tombé des escaliers! >>

En classe? Il restait bien quinze minutes avant que le cours ne commence, elles seraient surement seules! Yukiko la gentille infirmière, Mako l'idole super sympa et Mika... Mika!

<< Euh... oui... on... on y va? >>

Yukiko prit quelque chose dans son casier, le double des clés de l'infirmerie, elle avait remarqué ses clés dans la main de Eikichi! Ils allaient se droguer dans l'infirmerie? C'est leurs problèmes!

La classe.